FAIREY FIREFLY ET FOXFAIREY FIREFLY II M et II Le prototype du Fairey Firefly effectua son promier vol le 5 février 1929.
Il avait été construit dans le but de participer au programme de l'Air Ministry en 1929. Mais il se trouva en concurrence avec le Hawker Fury qui iui fut préféré et n'obtint donc aucun succés en Grande-Bretagne.
A partir de 1928, le Commandement de l'Aéronautique Militaire belge émit le voeu de remplacer le matériel de ses escadriiles de chasse.
Un concours fut organisé à cette fin et mit en présence du matériel français, tchécoslovaque et britannique. Ce dernier fut écarté pour des raisons financières tandis que l'on commandait à titre d'essai trois Nieuport 72 CI et trois Avia BH-33.
Entretemps, le marché offrait des avions techniquement plus évolués et aucune commande ne fut passée.
Un nouveau concours fut organisé le 27 janvier 1930 et, bien que deux appareils aient été retenus, aucune décision ne fut prise. Ce n'est qu'après le meeting d'Hendon,
en juin 1930, où la délégation belge fut impressionnée par le Fairey Firefly, que cet avion britannique emporta la décision.
En novembre 1930, une présérie de vingt-cinq Firefly II M fut commandée à la firme Fairey de Hayes.
Le premier de ces appareils fut livré à Bruxelles en mai 1931 et le dernier, en novembre de la même année.
Le contrat initial, portant sur quarante-cinq appareils, stipulait que les Firefly suivants seraient construits en Belgique par la S.A. Avions Fairey à Gosselies.
Quatre-vingt sept Fairey Firefly furent livrés au total et ce jusqu'en mars 1936. Les "Fly» furent mis en service aux 1er et Ile Groupes de Chasse (1/1, 2/1, 3/11, 4/11) à Schaffen et Nivelles.
Ceux de la 1ère Escadrille furent remplacés en 1937 par des Gloster Gladiator ; ceux de la 2e Escadrille le furent en juin 1939 par des Hawker Hurricane.
Quant aux" Fly» des 3e et 4e Escadrilles, ils cédèrent la place à des Fiat CR-42 à partir de février 1940.
Les vénérables biplans furent alors versés aux écoles de pilotage, à l'école de tir et au parc de réserve.
Et pourtant, leur rôle n'était pas encore terminé.
Le 13 mai 1940, onze d'entre-eux furent attribués au Ile Groupe de Chasse "en renfort» pour y compenser la perte de plusieurs Fiat CR-42. Après deux missions absolument insensées, dont une seule eut lieu en fait, huit Firefly restants furent convoyés à Chartres le 16 mai 1940.
Sept rejoignirent Frégorgues-Montpellier le 20 mai où ils furent bientôt renforcés par sept autres « Fly» de l'Ecole de Pilotage venus de Caen¬Carpiquet.
Ces appareils volèrent jusqu'au 15 juin 1940, avant d'être remis dans un dépôt de l'Armée de l'Air française où ils furent saisis par la Commission d'Armistice allemande.
Le Firefly II construit en Belgique par la S.A. Avions Fairey au nombre de 62 exemplaires (cellules No 5001 à 5063) se diffêrenciait de son homologue britannique par un haubannage profilé et des freins pneumatiques Dunlop .
FireFly IIFAIREY FIREFLY II (Modifié) Une cellule produite à Gosselies, no AF5050, fut transformée en Angleterre.
La dérive fut redessinée, la voilure allongée et l'hélice Fairey Reed remplacée par une hélice Watts en bois.
Dotée ensuite d'un moteur Hispano Suiza de 785 CV, elle aurait dû donner naissance au prototype du Firefly IV. Au¬cune de ces modifications ne fut retenue et la cellule fut retransformée en Firefly II M puis réapparut à l'inventaire du groupe de Chasse de Nivelles.
Toutefois, les Firefly furent dotés d'une nouvelle hélice Poncelet en bois présentant l'avantage de faire passer le moteur du régime ralenti au grand, et inversément.
L'armement constitué de mitrailleuses Vickers fut remplacé par des FN/Browning de 7,65 mm à plus grand débit de tir et équipées du système Dewandre à pression d'air.
L'efficacité opérationnelle de ces appareils fut encore augmentée par l'équipement d'un poste de radio émetteur-récepteur.
FAIREY FOX II M et II S Simultanément à la commande des «Firefly ", l'Aéronautique Militaire éprouva le besoin de remplacer les DH4 et DH9 restés en service ainsi que les Bréguet 19 qui figuraient en grand nombre aux inventaires des escadrilles d'observation et de bombardement.
Le choix se porta sur le Fox IIM, dérivé du Fox l, construit par la firme Fairey pour le compte de la RAF.
N'ayant guère rencontré de succès auprès de la RAF la firme Fairey sollicita l'attention des autorités belges auxquelles elle présenta le Fox IIM.
Cet appareil était un biplace de construction métallique doté d'un moteur Rolls-Royce Kestrel IIS.
Dès janvier 1931, la Belgique en commanda une présérie de douze d'entre-eux.
Les trois premiers furent amenés d'Angleterre le 10 janvier 1932.
Deux mois plus tard, tous les appareils de ce premier contrat avaient été livrés puis versés à l' Escadrille du Ve Groupe de Reconnaissance de Nuit (Evere).
Après cette première fourniture, la nouvelle usine Fairey de Gosselies prit la relève.
Une première chaîne de production fut mise en route en mars 1933 et entama une commande de 31 Fox II.
Le Fox Il construit en Belgique différait du type IIM britannique par un haubannage profilé.
Il était pourvu en outre de freins Dunlop et le ra¬diateur avait été légèrement modifié.
Deux Fox IIS, appareils d'écolage en double commande, furent égaIement construits et mis en service à l'Ecole de Pilotage.
Fairey Fox IIFAIREY FOX III Le Fox III différait du type II par son moteur Kestrei de 525 CV. De plus, une mitrailleuse était logée sur le flanc du capot moteur.
Dix-sept exemplaires de cet appareil de reconnaissance furent livrés du 28 décembre 1933 au 20 octobre 1934.
FAIREY FOX III C Dans le cadre d'un renforcement de l'Aéronautique Militaire, la production des Fox III C, possédant une verrière au-dessus de l'habitacle, fut entamée et le premier appareil d'une série de 34 exemplaires fut livré le 12 février 1935. Parmi ces appareils figuraient l'avion du Roi Léopold III (087) et celui du Prince Charles (090).
FAIREY FOX III CS L'Aéronautique Militaire utilisa un total de huit appareils d'écolage double commande, à savoir : deux FOX II S (0-19, 0-24), un FOX III S (0-55), cinq FOX III CS (0-54, 0-92, 0-93, 0-94, 0-95).
FAIREY FOX VI R Issu d'une cellule de Fox Il équipée d'un moteur Hispano de 860 ev, le prototype du Fox VI R fut présenté aux autorités belges en août 1934.
Il fut acheté puis livré le 30 décembre de la même année.
Le Gouvernement belge marqua son accord pour la production d'une série de 24 appareils pour lesquels on n'avait cependant pas retenu la formule du carénage des roues.
Ils furent livrés du 14 juin
FAIREY FOX VI C Suite à la réorganisation de juin 1935, le 2e Régiment d'Aéronautique s'enrichit d'un troisième Groupe à équiper de biplaces de chasse.
Deux nouvelies escadrilles de reconnaissance créées au 3e Régiment d'Aéronautique sont également à équiper. L'appareil choisi pour ces escadrilles fut le FOX VI C dont la production d'une première série de trente appareils commença en 1935.
Une seconde série de seize machines fut livrée en 1936.
FAIREY FOX VII Kangourou Afin de satisfaire aux exigences de l'Aéronautique Militaire désireuse de moderniser ses appareils de chasse, la firme Fairey transforma deux cellules de Fox VI C (No AF6118 et AF6134) qui devinrent les Fox VII ou Monofox immatriculés 0-136 et 0-152.
Ces appareils comportaient un armement de quatre mitrailleuses de capot et de deux mitrailleuses logées dans la voilure du plan supérieur.
En outre, ils possédaient un radiateur ventral dont on avait reculé l'emplacement sous le fuselage, d'où le surnom de " Kangourou ".
Ces deux biplans restèrent en fait au stade de prototype.
La cellule AF6118 servit aux essais de la nouvelle mitrailleuse FN/Browning mo¬dèle 1938 à mise à feu électro-magnétique.
D'autre part, la cellule AF6134 (0-152) fut gréée en biplace de combat et utilisé comme tel à la 6e Escadrille de Chasse.
Le 0-152 fut abandonné à Vissenaken le 12 mai 1940.
FAIREY FOX VIII Les autorités militaires belges avaient décidé d'unifier la plupart des effectifs volants sur FOX à une époque où il aurait déjà fallu penser à remplacer ce matériel dépassé.
Ces mêmes autorités se rendirent compte un peu tard de la vétusté de ces appareils et de l'impossibilité à trouver un construc¬teur disposé à fournir une grande quantité d'avions modernes.
Trop accrochée à la formule du biplan biplace, l'Aéronautique Militaire se vit contrainte de devoir repasser en 1939 une nouvelle commande de FOX.
Ceux-ci furent équipés d'une hélice tripale Ratier ou Fairey Reed à pas variable améliorant leurs performances. Douze exemplaires de ces FOX VIII furent livrés du 21 janvier au 24 mai 1939.
FAIREY FOX (FAIREY PRINCE) Ancienne cellule du FOX Il (AF6022) qui fut dotée d'un moteur Fairey Prince en Angleterre.
L'appareil vola ainsi équipé le 7 mars 1935.
Rentré en Belgique, la cellule fut dotée d'un moteur Hispano¬Suiza de FOX VI C et utilisée comme remorqueur de cible à l'Ecole de Tir.
PHOTOS DE FOX
FAIREY FOX TRAINER (Armstrong-Siddeley Serval)
La première cellule d'un FOX III fut envoyée en Angleterre où elle fut dotée d'un moteur Armstrong¬Siddeley Serval de 360 CV à refroidissement par air.
Cet appareil prit le nom de "FOX Trainer".
Pré¬senté en Belgique avec l'espoir de le voir adopter comme avion d'entraînement, il n'obtint cependant pas de succès car on lui préféra le SV-S.
L'appareil fut tout de même acheté plus tard, puis modifié en FOX III S par montage d'un moteur Rolls Royce Kestrel II MS de 525 CV.
Il fut utilisé par l'Ecole de Perfectionnement (Wevelghem) à partir du 28 avril 1934.