Le 5 juillet 1941, après avoir traversé la Mer du Nord et survolé l'estuaire de la Tamise, un biplan atteint sur un terrain proche de la ville de Clacton. A son bord, deux sous-officiers arborant fièrement leur uniforme de l'Aéronautique militaire belge.
Leurs noms ? Michel Donnet et Léon Divoy.
A peine au sol, les deux fuyards som conduits aux autorités pour être rapidement identifiés.
Mais comment ont-ils pu rejoindre aussi aisément l'Angleterre?
Tout simplement en remettant en état le « Stampe- Vertongen 4 » d'un ancien pilote de chasse du 2me Régiment d'Aéronautique, Thierry d'Huart.
Cet avion avait été saisi par les autorités allemandes et rangé dans une propriété située à Mont-Saint-Jean, tout à côté de Waterloo.
A proximité du domaine, les Allemands avaient installé un poste de garde.
Au nez et à la barbe des occupants, aidé par des patriotes, Divoy et Donnet remettent en état l'appareil.
Le départ est fixé au 30 juin.
Malheureusement, l'avion ne prétend pas décoller et un nouvel essai est prévu pour le 4 juillet.
Le moteur n'est plus grippé mais on n'ose trop le faire chauffer de peur de réveiller les sentinelles allemandes, fort proches de l'endroit.
Divoy est aux commandes, le « SV4 », muni d'appareils de bord dérisoires parvient à s'envoler dans la direction de Gand où la D.C.A. allemande avertie entretemps, les accueille par le feu de ses canons.
Heureusement le tir est imprécis et l'avion arrive sans encombre en vue de la Mer du Nord.
Malgré quelques ratés de moteur, le vol continue dans de bonnes conditions jusqu'à Clacton où l'avion atterrit sans problème, non sans avoir épuisé toutes ses réserves d'essence.
Ainsi, ces deux pilotes pourront rejoindre leurs compatriotes déjà en service dans les escadrilles de la R.A.F.