FAIREY BATTLE Mk. 1 L'Aéronautique Militaire commanda seize Fairey Battie 1 dont les cinq premiers exemplaires furent livrés en mars 1938.
Ces appareils furent utilisés à la 3e Escadrille de Reconnaissance et de Bombardement (111/3 Aé.) A la mobilisation de 1939, six Battle furent attribués à la 3ieme Escadrille (11/3 Aé.) mais ils lui furent retirés le 10 mai 1940 et reversés à la 5e Escadrille.
A la veille du conflit, quatorze Battle étaient disponibles ainsi qu'un appareil similaire anglais interné.
Evacuant l'aérodrome d'Evere avant le bombardement allemand, les Battle gagnèrent le terrain de campagne de Belcele puis celui d'Aalter.
Le 11 mai 1940, le Commandement belge confia à la 5e Escadrille une mission de bombardement des ponts du Canal Albert tombés intacts aux mains de l'ennemi.
Mission désespérée mais effectuée avec héroïsme.
Six appareils y furent perdus.
Les autres Battle effectuèrent des missions de reconnaissance jusqu'au 18 mai 1940, date à laquelle ils furent finalement détruits au sol sur la plaine d'Aalter.
Pour stopper l'avance allemande, l'aviation belge lance ses Fairey Battle dans la mêlé le lendemain. Cet avion incapable de dépasser les 350 km/h doit opérer de nuit mais l'ordre tarde et ce n'est qu'au levé du jour que les Battle décollent. Objectif : les ponts du canal Albert. L'attaque est un véritable désastre et un bombardier allemand, un Dornier, joue même au chasseur en abattant un des appareils, celui des adjudants Dome et Verbraeck. Les autres sont décimés par la flak allemande et la DCA belge qui finit par croire que tout avion ne peut être qu'allemand. Les 6 biplans belges d'escorte, des Gladiator, sont quant à eux anéantis par les Bf-109…sans aucune chance de riposter. Les ponts sont toujours intacts, 10 avions sont détruits et 7 aviateurs paient cette tentative de leur vie.
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Le Faucon égyptien était en 1940, l'emblème de la 5/111/3Aé, escadrille de bombardement et de reconnaissance qui fut commandée par le Capitaine BEM de Caters, auquel succéda en 1939, le Capitaine Charly de Hepcée.
La 5e Escadrille fut équipée de "Battle" dont la Belgique commanda 16 exemplaires.
Les cinq premiers avions furent livrés en mars 1938.
La commande belge fut entièrement honorée avant la fin de l'année.
La mise en route d'une chaîne de production sous licence fut envisagée mais, l'avion faisant l'objet de nombreuses critiques, on y renonça et les "Battle" supplémentaires prirent le chemin de la Grèce.
Le 10 mai 1940, treize machines devaient être sorties des hangars.
Le T-72 était en révision et provisoirement indisponible.
Dans la précipitation de l'alerte, on endommagea encore deux autres appareils (les T-63 et 65), l'hélice de l'un ayant cisaillé l'aile de l'autre.
Evacuant l'aérodrome d'Evere avant le bombardement de l'aviation allemande, les " Battle" gagnèrent Belcele, où une attaque d'avions allemands provoqua l'incendie du T-66.
L'unité gagna alors le terrain d'Aalter. Dans le courant de la journée du 10 mai, plusieurs missions avaient été assignées au 111/3Aé.
Chaque fois, une série invraisemblable de contre-ordres non motivés les décommandèrent.
Le 11 mai, le commandement confia à la 5/111 une mission de bombardement des ponts du Canal Albert, tombés intacts aux mains de l'ennemi.
Un peloton de trois appareils devait s'en prendre à chacun des trois ponts: Vroenhoven, Veldwezelt et Briegden. Le vol devait être effectué à l'altitude de 300 mètres, l'absence de viseur n'autorisait pas le survol de l'objectif à un altitude supérieure.
Les appareils emportaient chacun huit bombes de 50 kg à déclenchement électrique.
Le peloton chargé, de détruire le pont de Veldwezelt fut attaqué par des chasseurs ennemis dans la région de Gand et se disloqua.
Le T-60 des Adjudants Verbraecke et Dome fut abattu près d'Alost et l'équipage fut grièvement blessé.
Le T-58 de l'Adjudant Timmermans et du 1 er Sergent Rolin-Hymans, pris en chasse par des Me-109, s'écrasa près de Hasselt, son équipage fut tué.
Seul le T-73 du Capitaine Pierre et du Lieutenant Cloquette arriva au-dessus de l'objectif où il fut accueilli par un violent tir de FLAK.
Après un premier passage, l'avion, n'ayant pu larguer ses bombes, revint et les projectiles rasèrent le parapet, un cependant toucha l'objectif sans le détruire.
Le peloton de Vroenhoven fut pris sous le feu de troupes belges en cours de route.
Arrivé dans sa zone d'opération, il eut l'occasion d'effectuer le mitraillage d'une colonne motorisée de la 4e Panzerdivision entre T ongres et Maastricht, mais la riposte lui fut donnée par des tirs nourris de pièces de 20 et de 37 mm d'un dé¬tachement de FLAK.
Sur l'objectif, le T-64 de l'Adjudant Binon et du Caporal Le¬gand parvint à larguer ses bombes qui, rasant l'objectif, tombèrent dans l'eau.
Les deux autres appareils, le T-70 du Capitaine Glorie et Sous-Lieutenant Van den Bosch et le T-61 de l'Adjudant Delvigne et Sergent Moens, dont les projectiles ne s'étaient pas détachés au premier passage, remontèrent en chandelle au milieu des traçeuses de FLAK, se rabattirent et parvinrent à lâcher leur projectiles sur le but.
Tous deux gravement touchés, ils s'écrasèrent au sol dans une gerbe de flammes.
Seul, le Sous-Lieutenant Van den Bosch put sauter en parachute. Blessé, il fut fait prisonnier.
Le peloton de Briegden trouva une fin moins tragique.
Le T-71 de l'Adjudant Van de Velde et du Caporal Bergmans, endommagé entre Malines et Lierre par le tir de la DCA amie, fut contraint de regagner sa base.
Le T-62 de l'Adjudant lordens et du Sergent de Ribaucourt connut un sort identique.
Ayant pris feu, l'avion dut être abandonné par son équipage, qui se sauva en parachute.
Le T-68 du 1 er Ser¬gent Wieseler et de l'Adjudant De Coninck arriva seul sur l'objectif, zigzagant pour dérouter et dérégler le tir ennemi.
Il effectua sa passe en rase-mottes, et tenta de rejoindre les lignes amies, l'appareil étant criblé de balles.
Il y parvint pour se poser sur le ventre avec un train bloqué.
En s'éloignant de l'épave, l'équipage constata qu'il venait d'atterrir sur ses bombes.
Le pont de Briegden n'avait pas été bombardé.
Malgré le courage et la vaillance des équipages, l'échec de cette mission fut cuisant.
Aucun des trois ponts ne rut détruit.
Sur neuf avions engagés dans cette mission, six furent détruits.
Cinq aviateurs furent tués, quatre autres étaient blessés dont un prisonnier.
Le pont de Briegden fut détruit par le Génie de la 7e D.1. mais ceux de Vroenhoven et de Veldwezelt tombèrent intacts aux mains de l'ennemi.
Les aviateurs français et britanniques tentèrent également de détruire les deux ponts par bombardement mais sans grand succès non plus.
On a beaucoup parlé de leurs raids certes valeureux mais on a très souvent oublié la mission-suicide des" Battle " belges et la belle conduite de leurs équipages.
A partir de ce moment, les" Battle " furent affectés à des missions de reconnaissance.
Il en restait quatre qui effectuèrent huit sorties en surveillant les mouvements ennemis jusqu'au 18 mai 1940, date à laquelle le terrain de Aalter fut soumis aux attaques successives d'avions allemands.
Tous les appareils y furent détruits.
Le personnel sans avions fut évacué en France et rassemblé dans la région de Tours en attendant d'être rééquipé en matériel neuf.
Il n'en fut rien.